C'est mieux et ça ne sait pas
La désinvolture ce serait un soir d'été un beau vieux mourant sur un canapé, une fille qui se rhabille très vite rafle son briquet et ses cigarettes sur la table du salon rince son verre au robinet de la cuisine, ouvre la porte ferme la porte et puis s'en va. Rideau.
Un beau vieux. Pas de ces vieux beaux auquels tout serait dû par le fait qu'ils existent si beaux, si vieux, sicons. Un beau vieux mal dans ses pompes depuis tout p'tit, merci maman, merci papa, survivant d'une époque où les hommes étaient rois, merci papa, et les femmes peu amènes, merci ma.
De vieilles douleurs recuites dans le chaudron d'la vie, tout en désarroi et masques d'apparat. Un géant mal grandi dans le jardin des nains, tout seul d'être si grand, tout nain d'être si seul. Maman j'ai peur, comment fait-on pour être deux, puis trois, puis quatre puis dix et cent, comment fait-on maman pour être grand ?
La fille de cette histoire n'a plus 20 ans depuis longtemps. Elle se souvient comme la vie était dure et qu'elle rêvait souvent. De ces histoires de princes elle a fait un trésor qu'elle contemple en secret quand il fait froid dehors. Il y a des étés bien plus froids que l'enfer, et si l'enfer est froid c'est que les coeurs se glacent non pas qu'ils soient gelés mais ils manquent de place.
